Miser délibérément sur la durabilité, éviter autant que possible les longs trajets de transport et s'approvisionner autant que possible toute l'année en produits bio de saison provenant de Suisse. C'est une chose. Mais une autre : Pour beaucoup d'entre nous, qui buvons chaque jour notre espresso, aimons déguster des agrumes juteux, arroser nos pâtes d'une huile d'olive aromatique et apprécions un verre de rouge italien, la vie serait bien grise sans de tels "présentoirs". Il est vrai que sous nos latitudes, le climat de plus en plus chaud ouvre de toutes nouvelles possibilités à l'agriculture. Depuis quelques années déjà, des agricultrices et agriculteurs bio de notre pays ont réussi, grâce à leur esprit pionnier, à cultiver des cultures du Sud, comme les pois chiches, le blé dur ou les graines de chia. Ils récoltent des figues, des kakis, des melons et quelques autres fruits de plein champ, mais aussi des légumes "méditerranéens". Mais le dilemme reste le même : beaucoup de produits demandés ne poussent pas dans notre pays, ou du moins pas en quantités suffisantes. La moitié des aliments consommés en Suisse sont importés.
Standard suisse pour les denrées alimentaires importées
Bio Suisse, l'organisation faîtière des organisations d'agriculture biologique et des entreprises de transformation suisses, est connue pour le haut niveau de qualité de sa marque Bourgeon. Beaucoup ignorent que ce label ne s'applique pas seulement aux produits bio suisses, mais aussi à tous les aliments importés du canal Bourgeon. Le fait est que pour la culture, le commerce et les étapes de transformation à l'étranger, Bio Suisse exige une certification qui correspond au strict standard suisse. Plus de 2500 producteurs dans plus de 70 pays travaillent actuellement selon le Cahier des charges de Bio Suisse. Le label de qualité n'est donc pas seulement une garantie pour les produits Bourgeon importés. La Fédération exerce une influence positive sur l'agriculture biologique internationale bien au-delà des frontières nationales.
Des "pas de côté" en toute conscience
La Suisse a un amour culinaire prononcé pour l'Italie. Dans l'ensemble de l'Europe, l'État de la Botte présente un excellent bilan bio en termes de culture et de transformation. La qualité et la diversité des produits alimentaires italiens sont aussi connues qu'appréciées. Les pâtes, le vin, le vinaigre balsamique, le fromage, les huiles d'olive et d'herbes aromatiques ou la charcuterie font partie des "escapades" culinaires préférées de Monsieur et Madame Suisse. Environ 680 des plus de 84 000 exploitations biologiques italiennes travaillent aujourd'hui selon les directives du "Gemma" (bourgeon italien) et respectent ainsi des conditions bio nettement plus strictes que celles exigées par l'Union européenne. Ils offrent à notre nostalgie du sud et à un peu d'italianità une diversité de qualité certaine et, tout bien considéré, une relative proximité de transport.
